IV. Pénitencerie, ou ‘couloir’ de la Miséricorde.

Ce couloir abrite trois confessionnaux (le 3 janvier 1933 : Je convertirai les pécheurs).
Il propose aussi 4 œuvres artistiques pour aider le pèlerin à se préparer au sacrement du pardon.

L’icône Notre-Dame de Beauraing

L’icône de Notre-Dame de Beauraing a été écrite par Astrid Hild, iconographe belge, diplômée par l’Église russe. 

On peut retrouver dans cette icône l’essentiel de l’histoire des apparitions de la Vierge Marie à Beauraing. 

En haut à gauche, la sainte Vierge est représentée telle qu’elle est apparue les 1ers soirs : marchant au-dessus du pont de chemin de fer.
En haut à droite, la chapelle votive construite sur demande de Marie. Le 17 décembre, les enfants demandèrent : « au nom du clergé, que voulez-vous que nous fassions pour vous ?
– Une chapelle » répondit la Vierge Marie. Elle sera construite entre 1947 et 1954. Sur la chapelle votive est écrit la raison de la venue de la Mère de Dieu : « que l’on vienne ici en pèlerinage ».
En bas à gauche, sont représentés les 5 enfants à genoux en prière. Juste en dessous est écrit les paroles de Marie lorsque ceux-ci lui demandèrent ce qu’elle attendait d’eux : « d’être bien sage ».
En bas à droite est représenté le pensionnat des Sœurs de la Doctrine Chrétienne dans le jardin duquel la Vierge Marie est apparue. On peut y voir les deux chiens de Mère Théophile (debout derrière) chargés d’éloigner les curieux. A chaque apparition, les chiens, sentant la présence de la Reine des Cieux, cessaient d’aboyer et se couchaient à terre ; ce qui fera dire aux 5 enfants : « les chiens ont été les 1ers à nous croire ! ».

Mère Théophile se tient debout, observatrice, la tête baissée en signe de réflexion et de prière. Elle aura eu la difficile mission de maintenir le calme dans son école durant cette période et d’aider également au discernement des évènements.
Au pied de la Vierge Marie se trouve une boule de feu qui est apparue dans l’aubépine lors de la toute dernière apparition, le 3 janvier 1933.
Autour de l’auréole de Marie, est écrit l’identité qu’elle a donné d’elle-même : « Je suis la Vierge Immacule » le 21 décembre 1932, et « Je suis la Mère de Dieu, la Reine des Cieux » le 3 janvier 1933.
La Vierge au cœur d’or s’élance vers le haut pour rejoindre le cœur lumineux de son Fils glorieux. 

Cette icône a été bénite le 4 juin 2016.

L’icône de Marie, Notre-Dame au Buisson Ardent

Cette icône évoque les apparitions de la Vierge Marie à Beauraing, telles qu’en ont témoigné les cinq enfants du village ayant bénéficié de cette grâce en 1932-1933.
L’icône est de style byzantin-russe, complétée par des textes slaves. Dans le cadre supérieur se trouvent deux mots slaves qui signifient « Reine des cieux ». Dans le cadre, juste en-dessous, à gauche et à droite, se trouvent les abréviations de l’expression « Mère de Dieu ».

À Beauraing, la Vierge Marie est toujours apparue le soir, la nuit étant tombée ; elle se tenait dans un buisson d’aubépine, lumineuse et rayonnante. Sa robe blanche est ici teintée de bleu, couleur faisant référence, dans la tradition iconographique, à la nature humaine ; son voile est teinté de rouge, faisant référence à son assomption divine.
Sa tête est entourée d’une auréole qui souligne sa sainteté. De sa tête sortent de fins rayons de lumière qui forment une couronne : elle est Reine des Cieux.
Elle se présente aussi comme Vierge Immaculée : trois croix sont placées sur sa tête et ses épaules, rappelant sa virginité avant, pendant et après la naissance du Christ.
À son bras droit est suspendu un chapelet qui invite à prier continuellement : Priez, priez beaucoup, priez toujours.
Son cœur, bien visible quand elle ouvre les bras, fait référence à sa relation unique à Dieu, renforcée par l’éclat de l’or, la lumière divine et le feu.

Le 3 janvier 1933, lors de la dernière apparition à Fernande, une boule de feu surgit et s’éleva dans le buisson d’aubépine. Cette boule de feu rappelle le buisson ardent apparu à Moïse (cf. livre de l’Exode, chapitre 3) : il indique la présence divine du feu et de l’amour qui brûlent le buisson sans le consumer, ni le détruire. Ce même feu sort du cœur de la Vierge Marie.
Une partie de l’auréole et une partie de la boule de feu sont placées à l’extérieur, hors du cadre de l’icône. Cela signifie que le priant qui contemple l’icône ne peut garder sa foi pour lui-même : il doit la rayonner autour de lui, vers l’extérieur.

Avec Marie, Notre-Dame de Beauraing, rayonnons notre foi à travers notre vie !

Joël Rochette, recteur
André Beniest, iconographe

Prière à Notre-Dame au Buisson Ardent

Vierge Marie, Notre-Dame du Buisson Ardent,
À Beauraing, tu apparais le soir, près d’une aubépine.
Tu es lumineuse, et les ténèbres disparaissent.
Dans l’obscurité de ce monde, viens donner l’espérance !

Comme au désert jadis, le buisson brûle sans se consumer,
et ta parole touche les cœurs de son feu.
Tu m’interroges encore :
« Aimez-vous mon Fils ? M’aimez-vous ? »

Suscite ma réponse, comme celle des enfants :
« Oui, tu sais tout, tu sais bien que je t’aime ».
Que ton cœur d’or enflamme mon cœur !
Et le règne de Jésus viendra dans le monde.

Amen.

La première vitrine: Vitrine saint Jean-Paul II

La première vitrine rappelle la venue à Beauraing du pape saint Jean-Paul II, le 18 mai 1985, à l’occasion de son voyage apostolique en Belgique.

Lors de son discours, le saint Père avait insisté sur l’importance de la prière pour obtenir des vocations, et tout particulièrement dans l’intercession de la Vierge Marie dans ce lieu privilégié. C’est ainsi qu’il avait prononcé l’invocation reprise dans la vitrine : « Notre-Dame de Beauraing, obtenez-nous les vocations si utiles à l’Église ! ».

Une relique de celui-ci est proposée à la vénération des fidèles.

La partie supérieure reprend les armoiries liées à l’image du pape, d’où la citation évangélique : « tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église » (Mt 16,18).

Demander l’intercession du pape saint Jean-Paul II nous rappelle également le devoir, que nous avons, de soutenir le souverain pontife actuel. C’est ainsi que l’on y prie également aux intentions du Saint-Père en fonction, avec le soutien de l’association Pro Petri Sede.

La deuxième vitrine : Virgo Regina

Cette dernière contient le médaillon en céramique Virgo Regina (Vierge Reine), offert par Mgr Mathen en 1985 et inséré dans un tableau réalisé en 2021 par Sabine De Coune, artiste belge née en 1936. Plusieurs scènes évangéliques se mêlent au récit de Beauraing. Les cinq statues représentent les enfants témoins priant la Vierge couronnée de lumière.

Commentaire de l’artiste sur son œuvre Virgo Regina

En ce lieu, cinq enfants de Beauraing sont entrés en relation avec Marie, il y a quelque 90 ans :  Andrée et Gilberte Degeimbre, Fernande, Albert et Gilberte Voisin. Ils ont vu Marie et ont communiqué avec elle. Elle leur a livré différents messages. 

Qu’ont-ils vu ? Rien qui puisse être représenté par nous, les humains. Leur vision est d’une autre nature. Mais ils l’ont vue, plus belle, plus lumineuse, plus rayonnante que tout essai de représentation humaine par des artistes d’époques romane, gothique ou contemporaine.

Dans l’œuvre proposée sous vos yeux, Marie est intimement liée à son Fils Jésus. Que serait-elle sans lui ?
Dans le haut de l’œuvre, c’est Jésus lui-même qui nous la présente.

Et puis, nous la retrouvons à différents moments forts de la vie de son Fils. Des références bibliques accompagnent chaque scène.

Que ces cinq enfants au pied de l’œuvre, ces voyants de Beauraing, soient pour l’éternité en communion avec Marie et son Fils Jésus.

 

À l’image de ces enfants, soyons, nous aussi, interpellés par les messages que Marie leur a livrés en ces lieux… mais également par le message que son Fils offre à l’humanité entière à travers les Écritures.

Merci, Marie, d’avoir accepté d’être la servante du Seigneur.
Merci, Marie, de nous avoir visités en ce lieu même.

AVE MARIA, GRATIA PLENA

Sabine de Coune
2021