VIII. Chemin de croix de l’église du Rosaire.

(Max Van der Linden, 1962-1964)

Ce chemin de croix, en quatorze stations, est l’œuvre du céramiste belge Max Van der Linden (1922-1999). Dans un style sobre et fort, de nombreuses références bibliques enrichissent la compréhension du sens de la passion, de la mort et, déjà, de la résurrection du Seigneur.

Entre autres, la deuxième station montre Jésus recevant le terrible fardeau du bois de la croix. Quatre évocations sont ici proposées (de gauche à droite) : le bois du péché, quand la faute d’Adam et Ève les chasse du paradis terrestre ; le bois de la mort, quand Judas va se pendre par désespoir ; le bois de la croix, pourtant orné de feuilles vertes, signes de vie ; le bois de nos activités quotidiennes, comme Jésus et Joseph dans leur boutique de charpentiers.

Dans la cinquième station, c’est toute l’Église qui aide Jésus à porter sa croix (un prisonnier, une mère et son enfant, un prêtre, une religieuse, et la Vierge Marie). À la dixième station, Jésus est déshabillé pour nous habiller de sa grâce : des enfants, près du cierge pascal, renouvellent leurs promesses de baptême. A la quatorzième station, un ange au doigt levé annonce que Jésus ressuscitera. Un squelette symbolise le sort commun à tous ; mais le Christ ressuscité montre ses plaies. Une dernière silhouette se profile : c’est Marie, Notre-Dame de Beauraing, la Vierge au Coeur d’Or, la Reine des Cieux.